En art, il y a le maitre et l’élève. L’élève se nourrit des production du maitre, il participe à l’élaboration des oeuvres et à toutes les tâches qui l’accompagnent.

On parle de progression, de maitriser un art, puis de développer son style,

Cela fonctionne grâce à la soif, la soif d’apprendre. Le besoin de pratiquer, tester, expérimenter, traiter un aspect sous toutes ses coutures pour qu’une technique n’ait plus de secret.
Mais aussi que la technique devienne instinctive pour ne laisser s’exprimer que la puissance créatrice.

La représentation. Justement, la photographie, c’est l’art de capter la lumière.
Autant s’en servir pour choisir ce que l’on veut représenter.

Comme pour tout ce qui est visuel, il y a des codes, des conventions. On y peut rien, c’est culturel, civilisationnel.

Retour sur l’art. Les portraits post moyen âge avait pour fonction de représenter le plus fidèlement possible une personne, avec ses attributs. Comme il fallait bien plus d’un clic pour capter la scène, elle était soigneusement préparée, réfléchie, construite.

Des siècles d’amélioration de toutes ces techniques en peinture, sculpture, photographie, cinéma, et le progrès neurosciences, ont permis d’affiner les techniques de représentation.

L’idée ici est de présenter les basiques, ce qui ne varie pas au travers de toute cette évolution. Ce qui est vrai depuis longtemps a de fortes chances de le rester.

Le point de départ : la bonne pratique voudrait que le photographe se demande « qu’est ce que je veux représenter ? » avant de choisir comment il veut construire sa photographie. Là on quitte le monde du « faire des photos » et on rentre dans le monde du « faire de la photographie ».

Le sujet

Un photographie de portrait contient nécessairement un sujet. En général l’objectif est figuratif, le représenter tel qu’il est avec une place dans la représentation proche de l’image que l’on s’en fait. La place du sujet peut aussi être plus subtile, il peut être absent de la scène mais figurer au travers de son reflet dans un miroir, etc.

Les plans

Deux possibilités, toute la surface de l’image est dédiée au sujet, ou le sujet est représenté dans son environnement.
En général pour « donner de l’air » au sujet, le photographe évite un cadrage trop serré. Il laisse une zone autour avec les éléments environnants. Ils apportent un sens de lecture pour comprendre le contexte, anniversaire ou autre.

Intégrer un « premier plan », un plan où se trouve le sujet et un « arrière plan » fait parti des standard. En dehors du sujet, le reste peut être un peu flou. Cela ne gène pas la lecture de la photo puisque ce flou conduira naturellement le regard vers le net qui se trouve être l’objet de la photo.

 

La composition

Règle de tiers, composition en ligne de fuite, triangle d’or, photo carrée, point de vue, symétrie, Il existe de nombreux usages dont certains se cumulent. La bonne pratique, c’est de laisser une surface pour chaque zone.
Si c’est une photo d’un coucher de soleil alors le ciel fait parti du sujet, il y aura en toute logique plus de hauteur dédiée au ciel qu’au sol.
De même si l’objectif est de représenter un visage, inutile de faire figurer le cadrage jusqu’à la ceinture ou jusqu’au plafond. Cela va paraitre plein de bon sens à la lecture mais c’est parfois moins évident derrière l’APN, éviter pas tronquer le front, les cheveux, les membres si ils sont visibles.

Composition et plans en photographie

La zone de netteté

Comme évoqué précédemment avec les plans, toutes les zones de la composition ne seront pas nécessairement nettes. Laisser volontairement des zones floues est d’ailleurs un choix pour éviter que l’oeil ne se perde sur des détails qui ne sont pas l’objet de la photo. Parfois cela permet de créer un effet artistique volontaire. Les objectifs à forte ouverture produisent des bokeh doux dont le rendu sera apprécié.
La notion technique qui permet de jouer avec la zone de netteté est la profondeur de champ, vous pouvez faire des essais sur la distance au sujet et le réglage d’ouverture pour découvrir comment rendre le sujet et l’arrière plan net, ce qui peut être utile si la volonté est que la montagne soit reconnaissable, ou à l’inverse, comment rendre le sujet net et l’arrière plan flou surtout si ce dernier est moche ou sans intérêt.

Le cadrage

On revient à la notion évoquée dans mon guide d’achat du matériel pour débuter en photographie, avec cette notion de champ. Le cadrage pourra être serré ou large mais techniquement pour un même cadrage il y aura pas le même rendu suivant le choix de distance au sujet et de focale.

Pour un même cadrage, une photo prise à proximité et une « focale courte » (35 mm ou inférieur en équivalent plein format) apportera un effet de grossissement de tout ce qui se trouve au centre mais un risque de distorsion des lignes de fuites qui sera plus marqué sur focales encore plus courtes, avec les objectifs « grand angle », « ultra-grand-angle » voire « fish eye ».

A l’inverse, pour une photo prise à distance avec un « objectif télé » (90 mm équivalent plein format ou plus) les proportions seront mieux restituées mais il sera plus difficile de distinguer la profondeur dans l’image car peu de différence entre la taille des objets et parfois une sensation que tout est écrasé.

Ainsi pour un même cadrage, le choix de la focale, donc de la distance au sujet (ou l’inverse), la taille des objets va changer et donc de même pour la perception de l’éloignement que l’on s’en fait.